Développer le raisonnement clinique en première année d’orthophonie : création et évaluation d’un dispositif de formation.

Auteurs

  • Emilie Bernard ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France
  • Juliette Elie-Deschamps ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France
  • Aurore Judet ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France
  • Audrey Pépin-Boutin ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France
  • Sylvie Dupont-Bérail ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France
  • Mathieu Lorenzo Département de Médecine Générale, Faculté de Médecine de Strasbourg, Strasbourg, France https://orcid.org/0000-0002-4597-4621

Mots-clés :

apprentissage, développement, orthophonie, diagnostic, éducation, mémoire, étudiants, raisonnement clinique

Résumé

Contexte. Les étudiants en orthophonie peuvent parfois rencontrer des difficultés dans le développement de leur raisonnement clinique. D’après la théorie des prototypes et des scripts, les décisions des professionnels de santé s’appuient sur un réseau de connaissances, spécifiquement organisées pour l’action clinique. La littérature décrit une série de techniques applicables en salle de classe susceptibles de favoriser cette organisation.

Méthodes. Nous avons intégré des problèmes cliniques dans trois unités d’enseignement de la première année d’orthophonie de l’université de Limoges. Des outils comme la formation par concordance et la réflexion structurée ont été utilisés. Nous avons comparé les étudiants de la promotion précédente, qui avaient bénéficié d’une approche disciplinaire classique, avec ceux ayant bénéficié du nouveau dispositif. Les deux groupes ont réalisé une étude de cas clinique dont les scores ont été comparés par un test de Mann-Whitney.

Résultats. Le second groupe s’avère plus performant pour extraire des données pertinentes (W = 98,5, p = 0,05 et W = 90,5, p = 0,03), les interpréter (W = 89, p = 0,03), générer des hypothèses diagnostiques adaptées (W = 59, p-value = 0,001) et produire une analyse spécifiquement orthophonique (W = 90, p-value = 0,03). 

Conclusions. Cette expérimentation montre comment un tel dispositif de formation peut favoriser une organisation précoce des connaissances des étudiants permettant la conduite d’un raisonnement clinique efficace. La validation de l’outil créé pour l’évaluation du raisonnement des étudiants pourrait déboucher sur la mise à disposition d’un outil d’évaluation et de repérage précoce des étudiants en difficulté. Notre étude dégage en outre des pistes de réflexions pour une prochaine réingénierie de la formation en orthophonie.

Biographies de l'auteur

  • Emilie Bernard, ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France

    orthophoniste

    enseignante en orthophonie

    responsable pédagogique de la filière orthophonie de l'ILFOMER

  • Juliette Elie-Deschamps, ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France

    Maître de conférences des universités en sciences du langage

    Directrice-adjointe à la pédagogie de l'ILFOMER

  • Aurore Judet, ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France

    orthophoniste

    enseignante en orthophonie

    directrice des stages

  • Audrey Pépin-Boutin, ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France

    orthophoniste

    enseignante en orthophonie

    directrice des études de la 5ème année

     

  • Sylvie Dupont-Bérail, ILFOMER, université de Limoges, Limoges, France

    Psychologue

    Enseignante à l'ILFOMER

  • Mathieu Lorenzo, Département de Médecine Générale, Faculté de Médecine de Strasbourg, Strasbourg, France

    Maître de conférences des universités en médecine générale

    rattaché au Centre de Formation et de Recherche en Pédagogie de la Santé (CFRPS)

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Publiée

29-08-2023

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